Durant la Seconde Guerre mondiale, une multitude de camps d'accueil, de rassemblement, d'hébergement, d'internement, de transit, de concentration, de travail, de répression, de "séjour surveillé" et de prisonniers de guerre ont été créé en France et dans ses colonies, afin d'exclure, d'exploiter ou de déporter des centaines de milliers de personnes.
Hommes et femmes, soldats et civils, étrangers et français, réfugiés et politiques, juifs et nomades, francs-maçons et communistes, résistants et collaborateurs, réfractaires et profiteurs, africains et indochinois, gaullistes et pétainistes, soviétiques et allemands : tous se sont retrouvés - à des moments différents et pour des raisons différentes - internés sur le sol français.
Les camps ont été mis place par la Troisième République, le régime de Vichy, l'administration coloniale, la Wehrmacht, l'Organisation Todt, les SS, le Gouvernement provisoire et les Alliés. Quelques camps sont aujourd'hui des mémoriaux, comme Rivesaltes, Gurs ou Les Milles, mais la plupart a disparu et est oubliée.
Cette exposition non exhaustive et encore en construction, basée sur les photos aériennes disponibles sur le site "Remonter les temps" de l'IGN, les rapports du fonds "Dorlodot" aux archives nationales et la liste de la Fondation pour la mémoire de la déportation, tente de les sortir de l'oubli...
Camps crées par la Troisième République (1939-1940)

Entre 1939 et 1940, la Troisième République crée des camps d'internement pour les réfugiés politiques de la Guerre d'Espagne, les Brigades Internationales et des ressortissants des pays ennemis. En savoir plus...

Par une loi du 12 avril 1939, la Troisième République incorpore 55 000 réfugiés étrangers dans des "Compagnies de travailleurs étrangers" (CTE). En savoir plus...
Camps crées par le régime de Vichy (1940-1944)

Après l'Armistice, le régime de Vichy crée des "Centres de séjour surveillé" (CSS) pour des communistes, étrangers, juifs, nomades, résistants, réfractaires du STO, trafiquants et droits communs. En savoir plus...

Par une loi du 27 septembre 1940, Vichy incorpore environ 40 000 étrangers dans des "Groupes de travailleurs étrangers" (GTE) en zone libre. En savoir plus...

Durant l'Occupation, de nombreux nomades sont internés dans des camps d'internement du régime de Vichy. En savoir plus...

Le régime de Vichy regroupe 14 000 travailleurs forcés indochinois transportés en métropole dans des "Légions de travailleurs indochinois" (LTI) en zone libre. En savoir plus...

Le régime de Vichy regroupe également 25 000 soldats coloniaux démobilisés dans des "Groupements de militaires indigènes coloniaux rapatriables" (GMICR).En savoir plus...

Le régime de Vichy crée également des camps d'internement et des "Groupes de travailleurs étrangers" en Afrique française du Nord. En savoir plus...
Camps crées/gérés par les SS (1940-1944)

Durant l'Occupation, les SS crée un seul camp de concentration en France à Natz-weiler, avec de nombreuses annexes, et gère plusieurs camps de transit pour la déportation de 76 000 juifs et de 86 000 résistants dans le IIIe Reich.

Commando de travail à Obernai (Bas Rhin) Château de Hell
Camps crées par la Wehrmacht (1940-1944)

Durant l'Occupation, l'armée allemande crée en zone occupée un réseau de camps (Frontstalag) et de commandos de travail (Arbeitskommando) pour 86 000 soldats coloniaux. En savoir plus...
Durant l'Occupation, la Wehrmacht déporte plusieurs milliers de prisonniers de guerre soviétiques dans des camps en France
Camps crées par l’Organisation Todt (1941-1944)

Pour la construction des bases sous-marines, du "Mur de l'Atlantique" et des rampes de lancement pour missiles, l'Organisation Todt crée de nombreux camps en zone occupée pour de milliers de travailleurs français et étrangers.

Camp de l'Organisation Todt à Bordeaux-Bouscat (Gironde) caserne coloniale ("Lager Lindemann")
A la Libération, la Résistance puis le Gouvernement provisoire créent de nombreux lieux d'internement pour 49 000 internés soupçonnés de collaboration
Camps crées par les Alliés (1944-)

Après la Libération, les Alliés créent de nombreux camps pour près d'un million de prisonniers de guerre allemands en France. En savoir plus...

Après la Libération, les Alliés créent également 75 camps pour 120 000 soldats et ouvriers soviétiques en France en vue de leur réexpédition en URSS. En savoir plus...
À suivre…
Total Website Visits: 135153