« Atlantikwall »

Les bunkers du Mur de l’Atlantique

Lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale en Aquitaine

Exposition en construction…

Projet d’exposition avec 8 colonnes (200 x 60 x 60 cm) composées de 32 plaques plexiglas et 32 cornières alu. Coût de la production : 6000 Euro

LE MUR DE L’ATLANTIQUE


Une illusion en béton

« Croyez-moi. Je suis le plus grand constructeur de forteresses de tous les temps. J’ai construit le mur de l’Ouest ; j’ai construit le Mur de l’Atlantique ». Ce sont les mots d’Hitler au début de l’année 1944 : six mois plus tard, le 6 juin 1944, les Alliés ont pris d’assaut en Normandie son illusion coulée dans le béton, le mythe du « Mur de l’Atlantique ».

Tout a commencé en 1936, lorsque Hitler ordonnait la construction d’un « Westwall », un système de défense militaire de quelques 630 km le long de la frontière occidentale du Reich allemand, composé de plus de 18 000 bunkers, de tunnels et d’innombrables tranchées et pièges à chars. Ces fortifications frontalières ont dissuadé les Alliés d’attaquer le Troisième Reich pendant qu’Hitler envahissait la Pologne en septembre 1939. En mai 1940, la Wehrmacht envahit également la France dans la Blitzkrieg et se prépare à envahir l’Angleterre. Au cours de cette invasion ratée, les premières batteries du Mur de l’Atlantique ont été construites dans le nord de la France. Après la conquête de toute l’Europe occidentale, le régime nazi a commencé à construire d’énormes bunkers pour les sous-marins dans les ports français, afin de raccourcir les itinéraires durant la « bataille de l’Atlantique ». Ces « monolithes en béton », construits en peu de temps par des travailleurs forcés, sont devenus le « squelette » du futur Mur de l’Atlantique. Mais c’est l’entrée en guerre des États-Unis en décembre 1941 qui a donné l’impulsion décisive à la construction d’un nouveau « Westwall » sur les côtes de l’Europe occidentale, afin d’éviter une guerre imminente sur deux fronts. Le plan d’Hitler était clair : « Je vais m’implanter en France comme la gale ».

Hitler a participé personnellement à la construction des bunkers : il a élaboré des plans, étudié des modèles en plâtre et donné plusieurs ordres pour la construction des fortifications. Le 20 octobre 1941, il ordonne la transformation des îles Anglo-Normandes britanniques en « forteresses ». Le 14 décembre 1941, il exige la construction d’un « nouveau mur occidental », de l’océan Arctique au golfe de Gascogne, afin de dissuader toute tentative de débarquement ennemi, tout en libérant les armées pour le front de l’Est. Le 23 mars 1942, Hitler publiait la Führerweisung No. 40, réglementant le commandement des côtes occidentales qui « seront exposées au plus grand danger de débarquement ennemi dans la période à venir ». Les raids britanniques, d’abord contre des usines sur les îles norvégiennes de Lofoten en mars 1941, puis contre une station radar à Bruneval en Normandie et la base sous-marine de Saint-Nazaire au printemps 1942, ont été déterminants dans cette décision. Le 13 août, Hitler exigeait de construire « une forteresse inattaquable sur les côtes de l’Atlantique et de la Manche »

Une première véritable épreuve de feu entre les défenses côtières allemandes et les alliés a eu lieu en août 1942 dans la ville portuaire de Dieppe. Le 19 août 1942, les troupes alliées d’une force d’environ 6 000 hommes tentaient de débarquer sur la plage de Dieppe où elles sont repoussées avec de lourdes pertes. Après Dieppe, les Alliés comprenaient que la construction d’un second front était encore prématurée, et qu’un débarquement en « Europe d’Hitler » devait se faire sur des plages ouvertes, tandis qu’Hitler se sentait confirmé dans sa stratégie défensive. Le 29 septembre 1942, dans un long discours sur le Mur de l’Atlantique, il demandait la construction de 15 000 bunkers jusqu’en mai 1943 en déclarant à ses généraux : « Le plus dangereux pour nous reste l’émergence d’un second front à l’Ouest ». Une semaine plus tard, le 8 novembre 1942, les Alliés débarquèrent en Afrique du Nord avec 100 000 hommes. Comme réaction, Hitler ordonnait l’occupation de la zone libre de Vichy, l’envoi d’une armée en Tunisie et la fortification de la côte méditerranéenne (Südwall). Avec « 15 000 bunkers pour 300 000 hommes », Hitler voulait surtout une chose : gagner du temps sur le futur front occidental. La guerre « éclair » dans le Panzer se transformait en une guerre « assis » dans le bunker.

La construction des 15 000 bunkers du Mur de l’Atlantique a été entreprise par une structure du Troisième Reich, à la fois essentielle pour la guerre et très peu étudiée : l’ « Organisation Todt ». Son fondateur était le brillant ingénieur et fidèle compagnon d’Hitler, Fritz Todt. Todt a construit les autoroutes du Reich pour Hitler, a érigé le Westwall et a suivi la Wehrmacht en mai 1940 avec des ouvriers et des camions en France. L’Organisation Todt a construit des routes en Russie, des bunkers de sous-marins en France, des abris anti-aériens en Allemagne et une voie ferrée en Norvège. Cette agence du Reich créée ex nihilo par Fritz Todt est devenue le lien entre la Wehrmacht et l’industrie privée du bâtiment pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle confisquait les machines, les matériaux de construction et la main-d’œuvre dans les pays occupés, signait des contrats lucratifs avec des entreprises de construction allemandes et étrangères et, à partir de 1943, elle était directement subordonnée au Führer. Après l’accident d’avion de Todt en 1942, l’architecte et confident d’Hitler Albert Speer reprenait l’Organisation Todt, n’hésitant pas à employer des centaines de milliers de détenus des camps de concentration dans des usines souterraines.

Pour les grands chantiers des bunkers des U-Boot et du Mur de l’Atlantique, l’Organisation Todt a fait appel à des volontaires allemands et étrangers en France. Les prisonniers de guerre africains et russes étaient utilisés pour les travaux de force, et le régime de Vichy fournissait 50 000 travailleurs forcés espagnols et juifs. Enfin, à partir de février 1943, 152 000 Français ont été mis à disposition par le régime de Vichy dans le cadre du service obligatoire du travail STO. En fin de compte, les Français ont dû construire le Mur de l’Atlantique, et ils ont également dû le payer, indirectement par le biais des frais d’occupation. L’Organisation Todt gérait de nombreux camps de travail en France avec ses propres « Commandos de protection », dont le camp de concentration « Sylt » sur l’île anglo-normande d’Aurigny où plus de 800 travailleurs forcés ont trouvé la mort. De nombreuses entreprises ont tiré des profits importants de la construction du Mur de l’Atlantique, tandis que le travail forcé au sein de l’Organisation Todt n’a guère fait l’objet de recherches à ce jour. L’Organisation Todt a mené une propagande intensive, stylisant le Mur de l’Atlantique en « Forteresse Europe » insurmontable, et elle s’est développée en un « État dans l’État », sans lequel la construction de milliers de bunkers serait restée impossible. En 1944, 1,4 million de personnes travaillaient pour l’Organisation Todt dans “ l’Europe d’Hitler”, dont 183 000 travailleurs forcés qui ont trouvé la mort.

Les bunkers pour sous-marins construits par l’Organisation Todt en France ont joué un rôle central durant la guerre navale dans l’Atlantique. Les U-boote de la Kriegsmarine coulaient de nombreux convois alliés et étaient régulièrement la cible de bombardements dans les ports français, qui touchaient souvent seulement la population civile. Afin de protéger les sous-marins, de gigantesques bunkers ont été construits à Brest, Lorient, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux et Marseille. Le plus grand bunker sous-marin a été érigé dans la ville portuaire de Brest. La direction de la construction à Brest était entre les mains de l’entreprise berlinoise Julius Berger et de l’entreprise française Campenon Bernhard, et le régime de Vichy a fourni environ 1500 travailleurs forcés espagnols, appelés «Espagnols rouges», qui ont été internés dans la forteresse de Montbarey. L’entretien des sous-marins a été transféré en 1943 aux chantiers navals AG Weser de Brême qui ont dépêché mille spécialistes à Brest. D’autres bunkers ont été construits en Hollande, en Belgique, en Norvège et dans la baie allemande: le plus grand chantier naval du Troisième Reich pour un nouveau type de sous-marins fut le bunker « Valentin » à Brême.

La structure du Mur de l’Atlantique était composée de « nids de résistance », regroupés en « point d’appui » puis en « groupes de points d’appui » : à partir de juillet 1942, les bunkers pour sous-marins, les grands ports ainsi que l’estuaire de la Gironde ont été développés en « zones de défense ». En novembre 1944, Hitler chargeait son meilleur soldat, le maréchal Erwin Rommel, de forcer les travaux du Mur de l’Atlantique. Rommel utilisait aussi des prisonniers de guerre italiens sur les chantiers et ajoutait aux bunkers de nombreux obstacles de plage (mines, barbelés, « asperges de Rommel“). En janvier 1944, Hitler déclarait certaines villes portuaires en France en « forteresses » à tenir jusqu’au dernier homme. Or, les défenseurs du Mur de l’Atlantique étaient souvent des soldats mal équipés, appartenant à des unités disparates, ne disposant que d’armes confisquées sans munitions suffisantes, dont une fraction seulement était capable de toucher ou de percer des navires blindés. L’amiral Friedrich Ruge a déclaré en janvier 1944 : « La troupe était équipée de 92 armes différentes avec 252 types de munitions, dont 47 n’étaient plus fabriquées ». En termes d’armement, le Mur de l’Atlantique est resté un « tigre édenté ».

Néanmoins, l’Organisation Todt a construit un nombre impressionnant de bunkers sur les côtes d’Europe occidentale : en mars 1944, environ 11 000 abris, positions d’observation et de combat ont été achevés sur le Mur de l’Atlantique. Rommel et son supérieur, le maréchal Gerd von Rundstedt, sont restés très critiques à l’égard du Mur de l’Atlantique. Le 25 octobre 1943, Rundstedt rapportait textuellement : « Les fortifications permanentes sont indispensables et précieuses, tant pour la bataille que pour la propagande. Mais, il ne faut pas croire que ce mur ne peut être surmonté ». Hitler et ses généraux s’attendaient à ce que l’invasion alliée ait lieu sur la Manche, et Rommel exigeait un soutien de chars sur les plages, tandis que Rundstedt gardait les chars dans l’arrière-pays. Cette « controverse de chars » a paralysé les défenses allemandes même après l’invasion alliée en Normandie, dont Hitler n’a été informé qu’après le petit déjeuner, alors que Rommel rendait visite à sa femme en Allemagne. Grâce à l’espionnage intensif de la Résistance française, les Alliés ont pris conscience de la force du Mur de l’Atlantique et ont choisi les plages ouvertes de Normandie pour le débarquement. Le 6 juin 1944, le Mur de l’Atlantique fut franchi par une force alliée supérieure dans une journée. En seulement une journée, Hitler perdait son illusion délirante, coulée dans du béton pendant deux ans par des milliers de forçats. Mais les « forteresses » du Mur de l’Atlantique offraient une résistance acharnée: durant la « Bataille de Brest », la ville fut presque entièrement détruite, et la dernière « forteresse » à Saint-Nazaire se rendait seulement le 11 mai 1945.

Dans l’après-guerre, les bunkers du Mur de l’Atlantique en France n’étaient au départ qu’un rappel douloureux de la défaite française et de l’occupation allemande. La génération de la guerre ne voulait pas qu’on lui rappelle la dépossession, la collaboration et le travail forcé associés à sa construction. Les nombreuses installations militaires avec leurs champs de mines étaient également une source de danger, et l’armée française utilisait les défenseurs allemands des forteresses devenus prisonniers de guerre pour déminer. La France ravagée par la guerre a également découvert les bunkers comme source de matériaux pour la reconstruction : les armes, l’acier et l’électricité ont disparu des bunkers. Les bunkers vidés de leur contenu ont été oubliés ou détruits, et ignorés par les historiens. Jusqu’aux années 1970, la France du général de Gaulle était trop préoccupée, par sa modernisation économique, par des guerres coloniales sanglantes en Indochine et en Algérie, et sous l’emprise du « roman national » mettant en avant la Résistance, pour se préoccuper des vestiges du fascisme en Europe. Seule l’étude de l’Américain Robert Paxton sur le rôle du régime de Vichy dans la déportation des Juifs a déclenché en 1973 un glissement dans l’historiographie française : en 1995, l’État français a enfin reconnu sa responsabilité et indemnisé les victimes juives. Le Mur de l’Atlantique a connu une évolution similaire, grâce à l’architecte Paul Virilio, qui a présenté les bunkers dans une exposition au Centre Pompidou en 1976 comme une « architecture monolithique moderne ». Une nouvelle génération a jeté son propre regard sur les bunkers, et des initiatives locales ont progressivement ramené le Mur de l’Atlantique dans la mémoire collective.

Près d’un demi-siècle plus tard, on observe un changement des mentalités en France. De nombreuses communes, d’abord sur les plages de Normandie, puis également sur la Manche et sur la côte atlantique, ont découvert les bunkers comme des « lieux de mémoire » à potentiel touristique. Certains bâtiments spéciaux de la Wehrmacht dans le nord de la France ont été officiellement déclarés « monuments historiques » : les énormes soutes à fusées de Helfaut, Mimoyecques et Éperlecques sont désormais des musées très fréquentés. En outre, plusieurs musées ont également été créés dans des petits bunkers du Mur de l’Atlantique (Ouistreham, Audinghen, Plouharnel, Arcachon etc.), et de nombreuses associations historiques organisent régulièrement des visites guidées au niveau local. Parmi les autres exemples récents, citons la transformation de bunkers pour sous-marins, à Bordeaux en centre culturel, à Lorient en musée de la course à voile, à Saint-Nazaire en musée de la croisière, à La Rochelle en usine solaire et à Marseille en centre de données. En outre, de nombreux bunkers servent également à divers usages privés (discothèques, clubs de plongée, garages, caves à vin, habitations), et les travaux de construction permettent souvent de mettre au jour des bunkers oubliés, comme en 2015 sous l’hôtel de ville d’Arcachon. Enfin, en 2015, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) a lancé un programme de recherche axé sur les aspects historiques, archéologiques et monumentaux du Mur de l’Atlantique en France. Au niveau international, l’Union européenne finance depuis 2017 le projet « Atlantikwall Europe » (AWE), un projet de mise en réseau avec des partenaires des sept pays de l’Atlantikwall, qui organisent depuis 2018 une « Journée européenne du bunker ». 80 ans après la fin de la guerre, les bunkers du Mur de l’Atlantique ont enfin trouvé leur place dans le patrimoine national français.

CHRONOLOGIE

  • 5 juillet 1933 Fritz Todt devient inspecteur général des routes allemandes
  • 23 septembre 1933 Hitler confie à Fritz Todt la construction des autoroutes du Reich
  • 28 mai 1938 Hitler charge Fritz Todt de la construction du « Westwall »
  • Mai 1938 Fritz Todt fonde l’Organisation Todt
  • Décembre 1938 Fritz Todt devient plénipotentiaire général pour l’industrie du bâtiment
  • Mars 1940 Fritz Todt devient ministre de l’Armement et des Munitions du Reich
  • Avril 1940 Occupation allemande du Danemark et de la Norvège
  • Juin 1940 Occupation allemande des Pays-Bas, de la Belgique et de la France
  • Novembre 1940 Début de la construction des bunkers pour sous-marins en France 
  • 15 février 1941 Ordre de sécuriser les côtes contre une attaque anglaise
  • 4 mars 1941 Commando anglais sur les îles Lofoten (Norvège) 
  • 26 mars 1941 Ordre de combat pour la défense de la Norvège 
  • 18 octobre 1941 Ordre pour la fortification des îles anglo-normandes
  • 23 octobre 1941 Hitler envisage de créer des fortifications côtières de la Finlande à la France
  • 14 décembre 1941 Ordre d’Hitler de construire un « nouveau Westwall ».
  • 8 février 1942 Albert Speer devient le successeur de Todt
  • 28 février 1942 Commando anglais à Bruneval (Normandie)
  • 23 mars 1942 Instruction du Führer n° 40 sur l’autorité de commandement sur les côtes
  • 28 mars 1942 Commando anglais à Saint-Nazaire
  • 5 avril 1942 Tentative de débarquement allié à Bayonne (Pyrénées atlantiques)
  • 13 août 1942 Conférence sur le « Mur de l’Atlantique » 
  • 19 août 1942 Tentative de débarquement allié à Dieppe
  • 29 septembre 1942  Discours d’Hitler sur le « Mur de l’Atlantique »  
  • 8 novembre 1942 Débarquement allié en Afrique du Nord
  • 16 février 1943 Introduction du STO en France
  • 9 juillet 1943 Débarquement allié en Sicile 
  • Novembre 1943 Hitler charge Rommel d’inspecter le « Mur de l’Atlantique »
  • 4 février 1944 Hitler déclare les villes portuaires de l’Atlantique en « forteresses » 
  • 6 juin 1944 Débarquement allié en Normandie
  • 27 juin 1944 Reddition de la « forteresse » de Cherbourg
  • 7  août-1944 Début de la « Bataille de Brest »
  • 15 août 1944 Débarquement allié en Provence
  • 17 août 1944 Reddition de la « forteresse » de Saint-Malo
  • 12 septembre 1944 Reddition de la « forteresse » du Havre
  • 19 septembre 1944 Reddition de la « forteresse » de Brest
  • 23 septembre 1944 Reddition de la « forteresse » de Boulogne
  • 30 septembre 1944  Reddition de la « forteresse » de Calais
  • 16 octobre 1944 Ordre de fortifier les côtes allemandes et danoises
  • 5 janvier 1945 Bombardement alliée de Royan (442 morts civils)
  • 17 avril 1945 Reddition de la « forteresse » Gironde-Nord 
  • 20 avril 1945 Reddition de la « forteresse » Gironde-Sud
  • 8 mai 1945 Capitulation Troisième Reich
  • 9 mai 1945 Reddition des « forteresses » de Dunkerque, La Rochelle et des îles 
  • Anglo-Normandes
  • 10 mai 1945 Reddition de la « forteresse » de Lorient 
  • 11 mai 1945 Reddition de la « forteresse » de Saint-Nazaire

BIBLIOGRAPHIE

  • Thorsten Heber, Der Atlantikwall 1940 – 1945. Die Befestigung der Küsten West- und Nordeuropas im Spannungsfeld nationalsozialistischer Kriegführung und Ideologie, Books on Demand 2008
  • Rémy Desquesnes, Atlantikwall et Südwall : la défense allemande sur le littoral français, 1941-1944, Dissertation, Universität Caen 1987
  • Jérôme Prieur, Le Mur de l’Atlantique. Monument de la collaboration, Denoël 2010
  • Jérôme Prieur, Le Mur de l’Atlantique. Monument de la collaboration, Mélisande Films, France 2010(70 min.)
  • Franz W. Seidler, Die Organisation Todt. Bauen für Staat und Wehrmacht 1938-1945, Bernard & Graefe 1998
  • Franz W. Seidler. Fritz Todt. Baumeister des Dritten Reichs, Herbert Verlag 1976
  • Magnus Brechtken, Albert Speer. Eine deutsche Karriere, Pantheon 2018
  • Fabian Lemmes, Arbeiten für das Reich. Die Organisation Todt in Frankreich und Italien 1940-1945, Vandenhoeck & Ruprecht 2020
  • Charles Dick, Builders of the Third Reich. The Organization Todt and Nazi Forced Labour, Bloomsbury 2021
  • Lars Hellwinkel, Hitlers Tor zum Atlantik: Die deutschen Kriegsmarinestützpunkte in Frankreich 1940-1945, Links Verlag 2012
  • Hans Wegmüller, Die Abwehr der Invasion: Die Konzeption des Oberbefehlshabers West 1940-1944, Rombach 1986
  • Paul Virilio, Bunkerarchäologie, München 1992
CARTE Organisation Todt en Europe 1944 (Gaida)
CARTE ATLANTICWALL 1944 (Gaida)
Atlanticwall in AQUITAINE (en reconstruction)
Camps in Aquitaine 1939-1945 (sélection)
DOCUMENT Workers Atlanticwall 1944 172000 + 189000 (Bundesarchiv RH/1/III)

DER ATLANTIKWALL

Hitlers in Beton gegossene Illusion

„Glauben sie mir. Ich bin der größte Festungsbauer aller Zeiten. Ich habe den Westwall errichtet; ich habe den Atlantikwall errichtet.“ Diese Worte sprach Hitler Anfang 1944: Sechs Monate später, am 6. Juni 1944, stürmten die Alliierten in der Normandie seine in Beton gegossene Illusion, den Mythos „Atlantikwall“. 

Alles begann bereits 1936, als Hitler befahl, an der deutsch-französischen Grenze einen „Westwall“ zu errichten, ein rund 630 km langes militärisches Verteidigungssystem, das aus über 18.000 Bunkern, Stollen sowie zahllosen Gräben und Panzersperren bestand. Diese Grenzbefestigungen hielten die Alliierten davon ab, das Dritte Reich anzugreifen, während Hitler im September 1939 in Polen einmarschierte. Im Mai 1940 überrollte die Wehrmacht im Blitzkrieg auch Frankreich und bereitete eine Invasion Englands vor. Im Zuge dieser gescheiterten Invasion entstanden die ersten Batterien des Atlantikwalls im Norden Frankreichs. Nach der Eroberung ganz Westeuropas begann die Kriegsmarine mit dem Bau gewaltiger Bunker für die deutschen Untersee- und Schnellboote in den französischen Hafenstädten, um den U-Booten die Wege in der « Atlantikschlacht » zu verkürzen. Diese in kurzer Zeit mit Zwangsarbeitern errichteten „Beton-Monolithe“ wurden das Skelett des künftigen Atlantikwalls. Doch erst der stockende Feldzug gegen die Sowjetunion und der Kriegseintritt der USA gaben den entscheidenden Impuls zum Bau eines „Neuen Westwalls“ an den Küsten Westeuropas, um einen drohenden Zweifrontenkrieg abzuwenden. Hitlers Plan war eindeutig: „Ich werde mich in Frankreich festsetzen wie die Krätze“.

Hitler war persönlich in den Bau von Bunkeranlagen involviert: er entwarf Pläne, studierte Gipsmodelle und erließ mehrere Befehle zum Ausbau der Befestigungsanlagen. Am 20. Oktober 1941 befahl er den Ausbau der britischen Kanalinseln zu „Festungen“. Am 14. Dezember 1941 ordnete er den Ausbau der Atlantikküste vom Eismeer bis zur Biskaya zu einem „Neuen Westwall“ an, um feindliche Landungsversuche abzuwehren und gleichzeitig Armeen an der Ostfront gegen die Sowjetunion frei zu machen. Am 23. März 1942 erließ Hitler die Führerweisung Nr. 40, in der er die Befehlsbefugnisse an den Küsten regelte, da sie „in der kommenden Zeit der Gefahr feindlicher Landungen in stärkstem Maße ausgesetzt sind“. Ausschlagend für diese Entscheidung waren britische Kommandos auf die norwegischen Lofoten-Inseln im März 1941, auf eine Radarstation in Bruneval in der Normandie und auf den U-Bootstützpunkt in Saint-Nazaire im Frühjahr 1942. Hitler forderte daraufhin am 13. August 1942, „an der Atlantik- und Kanalküste eine nicht angreifbare Festung zu bauen“.

Ein erstes wirkliches Kräftemessen zwischen den Alliierten und der deutschen Küstenverteidigung erfolgte im August 1942 in der französischen Hafenstadt Dieppe. Am 19. August 1942 versuchten alliierte Truppen in einer Stärke von etwa 6.000 Mann am Strand von Dieppe zu landen und wurden unter hohen Verlusten zurückgeschlagen. Den Alliierten wurde nach Dieppe klar, dass der Aufbau einer zweiten Front noch verfrüht war und eine Landung in „Hitlers Europa“ an offenen Ständen stattfinden musste, während Hitler sich in seiner Strategie bestätigt fühlte. Am 29. September 1942 forderte er in einer langen Rede zum Atlantikwall den Bau von 15.000 Bunkern bis Mai 1943 und stellte vor seinen Generälen fest: „Das gefährlichste für uns bleibt die Entstehung einer zweiten Front im Westen“. Eine Woche später, am 8. November 1942, landeten die Alliierten mit 100.000 Soldaten in Nordafrika. Hitler befahl daraufhin die Besetzung der freien Vichy-Zone, die Entsendung einer Armee nach Tunesien und den Bau von weiteren Bunkeranlagen (‘Südwall») an der 860 km langen Mittelmeerküste Frankreichs. Mit 15.000 Bunkern für 300.000 Mann wollte Hitler am Atlantik vor allem eins: Zeit gewinnen. Aus dem „Blitzkrieg“ im Panzer wurde ein „Sitzkrieg“ im Bunker.

Den Bau der 15.000 Betonanlagen des Atlantikwalls übernahm eine kriegswichtige und zugleich wenig bekannte Struktur des Dritten Reichs: die „Organisation Todt“. Ihr Begründer und Namensgeber war der brillante Ingenieur und treue Weggefährte Hitlers Fritz Todt. Todt baute Hitlers Reichsautobahnen, errichtete den „Westwall“ und folgte im Mai 1940 der Wehrmacht mit Arbeitern und Lastwagen nach Frankreich. Die Organisation Todt errichtet Straßen in Russland, U-Bootbunker in Frankreich, Luftschutzbunker in Deutschland und die Nordbahn In Norwegen. Die von Todt geschaffene Reichsbehörde wurde im Zweiten Weltkrieg das Bindeglied zwischen der Wehrmacht und der privaten Bauindustrie. Sie konfiszierte in den besetzten Ländern Maschinen, Baustoffe und Arbeitskräfte, schloss lukrative Verträge mit deutschen und ausländischen Baufirmen ab und war ab 1943 direkt dem Führer unterstellt. Nach Todts Flugzeugabsturz 1942 übernahm der Architekt und Vertraute Hitlers Albert Speer die Organisation Todt und setzte zu Kriegsende auch hunderttausende KZ-Häftlinge beim Bau von unterirdischen Fabriken ein.

Für die Großbaustellen der U-Bootbunker und des Atlantikwalls stellte die Organisation Todt « Einsatzgruppe West» deutsche und ausländische Freiwillige ein. Für die Schwerstarbeit wurden afrikanische und russische Kriegsgefangene eingesetzt, und das Vichy-Regime lieferte 50.000 spanische und jüdische Zwangsarbeiter. Ab Februar 1943 wurden schließlich 152.000 Franzosen im Rahmen des obligatorischen Arbeitsdienstes STO vom Vichy-Regime zur Verfügung gestellt. Letztendlich haben die Franzosen den Atlantikwall gebaut, und sie mussten ihn indirekt – über die Besatzungskosten – auch bezahlen. Die Organisation Todt betrieb mit eigenen „Schutzkommandos“ zahlreiche Arbeitslager in Frankreich, darunter auch das KZ Sylt auf der britischen Kanalinsel Alderney, wo mehr als 800 Zwangsarbeiter den Tod fanden. Zahlreiche Unternehmen erzielten hohe Gewinne beim Bau des Atlantikwalls, während die Zwangsarbeit in der Organisation Todt bis heute kaum erforscht ist. Die Organisation Todt betrieb eine intensive Propaganda, die den Atlantikwall zu einer unüberwindbaren „Festung Europa“ stilisierte, und entwickelte sich zu einem „Staat im Staate“, ohne den der Bau des Atlantikwalls unmöglich geblieben wäre. 1944 arbeiteten 1,4 Millionen Menschen in „Hitlers Europa“ für die Organisation Todt: nach Schätzungen starben über 180.000 Zwangsarbeiter in der OT.

Die von der Organisation Todt in Frankreich errichteten U-Bootbunker spielten eine zentrale Rolle im Seekrieg im Atlantik. Die U-Boote der Kriegsmarine versenkten zahlreiche alliierte Konvois und wurden in ihren Stützpunkten das Ziel regelmäßiger Bombardierungen, die oft lediglich die Zivilbevölkerung trafen. Um die U-Boote zu schützen entstanden in Brest, Lorient, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux und Marseille verbunkerte Reparaturwerften mit Liegeplätzen, Werkstätten und Treibstoffdepots. Die größte U-Bootbunkerwerft entstand in der französischen Hafenstadt Brest in der Bretagne. Die Bauleitung lag in den Händen der Berliner Baufirma Julius Berger sowie dem französischen Bauunternehmen Campenon Bernhard, denen das französische Vichy-Regime rund 1.500 spanische Zwangsarbeiter lieferte, die so genannten « Rotspanier », die in der Festung Montbarey interniert waren. 1943 wurde die technische Betreuung der U-Boote der Bremer Werft AG Weser übertragen, die 1000 Mitarbeiter nach Brest entsandte. Weitere Bunkerwerften entstanden in Belgien, Holland, Norwegen und in der deutschen Bucht: die größte Bunkerwerft im Deutschen Reich für eine neue Modellreihe von U-Booten war der Bunker « Valentin’ in Bremen.

Die Struktur des Atlantikwalls bestand aus „Widerstandsnestern“, den eigentlichen Bunkern, die zu „Stützpunkten“ und „Stützpunktgruppen“: zusammengefasst wurden. U-Bootbunker, größere Häfen sowie Flussmündungen wurden ab Juli 1942 zu „Verteidigungsbereichen“ ausgebaut. Im November 1943 beauftragte Hitler seinen besten Soldaten, den Feldmarschall Erwin Rommel, mit dem Ausbau des Atlantikwalls. Rommel setzte auch italienische Kriegsgefangene zur Zwangsarbeit ein und erweiterte die Befestigungsanlagen mit zahlreichen Strandhindernissen (Minen, Stacheldraht, „Rommelspargel“). Im Januar 1944 erklärte Hitler einige Hafenstädte und Flussmündungen in Frankreich zu „Festungen“, die bis zum letzten Mann gehalten werden sollten. Die Verteidiger des Atlantikwalls waren oft schlecht ausgerüstete Soldaten verschiedener Einheiten, die nur über Beutewaffen ohne ausreichende Munition verfügten, von denen nur ein Bruchteil in der Lage war, gepanzerte Schiffe zu treffen oder zu durchbohren. Der Admiral Friedrich Ruge stellte im Januar 1944 fest: „Die Truppe war mit 92 verschiedenen Waffen ausgerüstet, zu denen 252 Munitionsarten gehörten, von denen 47 nicht mehr angefertigt wurden“. Waffentechnisch blieb der Atlantikwall ein „zahnloser Tiger“. 

Gleichwohl realisierte die Organisation Todt eine beeindruckende Anzahl an Bunkeranlagen an den Küsten Westeuropas: im März 1944 waren rund 11.000 Unter-, Beobachtungs- und Kampfstände am Atlantikwall fertiggestellt. Rommel und sein Vorgesetzter, der Generalfeldmarschall Gerd von Rundstedt, übten jedoch scharfe Kritik am Atlantikwall. Am 25. Oktober 1943 meldete Rundstedt wörtlich: „Die ständigen Befestigungen sind unentbehrlich und wertvoll, für den Kampf als auch propagandistisch. Aber, man darf nicht glauben, dass dieser Wall nicht überwunden werden kann“. Hitler und seine Generäle erwarteten die alliierte Invasion am Ärmelkanal, und Rommel forderte eine Panzerunterstützung an den Stränden, während Rundstedt die Panzer im französischen Hinterland beließ. Diese „Panzer-Kontroverse“ lähmte die deutsche Verteidigung selbst noch nach der alliierten Invasion In der Normandie, über die Hitler erst nach dem Frühstück informiert wurde, während Rommel am „D-Day“ seine Frau in Deutschland besuchte. Dank einer intensiven Spionage durch die französische Résistance waren die Alliierten über die Stärke des Atlantikwalls informiert und wählten die offenen Strände in der Normandie für die Landung. Am 6. Juni 1944 wurde der Atlantikwall von einer alliierten Übermacht überrollt. An nur einem Tag verlor Hitler seine wahnhafte, von Tausenden Zwangsarbeitern zwei Jahre lang in Beton gegossene Illusion. Doch seine „Atlantik-Festungen“ leisteten erbitterten Widerstand: bei der Schlacht um die « Festung Brest » im September 1944 wurde die gesamte Stadt zerstört, und die « Festung » in Lorient ergab sich erst am 11. Mai 1945.

In der Nachkriegszeit waren die Bunker des Atlantikwalls in Frankreich zunächst nur eine schmerzende Erinnerung an die französische Niederlage und die deutsche Besatzung. Die Kriegsgeneration wollte nicht an die Enteignung, die Kollaboration und die Zwangsarbeit im Zusammenhang mit dem Atlantikwall erinnert werden. Die militärischen Anlagen des Atlantikwalls mit ihren Minenfeldern stellten auch eine Gefahrenquelle dar, und die französische Armee setzte deutsche Kriegsgefangene zur Minenräumung ein. Das durch den Krieg zerstörte Frankreich entdeckte den Atlantikwall auch als Materialquelle für den Wiederaufbau: Waffen, Stahl und Elektrik verschwanden aus den Bunkern. Die entkernten Bunker wurden vergessen oder zerstört, und von den Historikern ignoriert. Frankreich war unter General de Gaulle bis in die 1970er Jahre zu sehr mit seiner wirtschaftlichen Modernisierung beschäftigt, in Indochina und Algerien in blutige Kolonialkriege verstrickt und im „nationalen Roman“ einer kollektiven Résistance verhaftet, um sich mit den Überresten des Faschismus in Europa zu beschäftigen. Erst die 1973 erschienene Studie des Amerikaners Robert Paxton zur Rolle des Vichy-Regimes bei der Deportation der Juden löste einen Erdrutsch in der französischen Geschichtsschreibung aus: 1995 kannte der französische Staat schließlich seine Verantwortung an und entschädigte die jüdischen Opfer. Der Atlantikwall erfuhr eine ähnliche Entwicklung durch den Architekten Paul Virilio, der 1976 die Bunker in einer Ausstellung im Centre Pompidou als „moderne monolithische Architektur“ präsentierte. Eine neue Generation warf ihren eigenen Blick auf die Bunker, und lokale Initiativen rückten den Atlantikwall allmählich erneut ins kollektive Gedächtnis.
Fast ein halbes Jahrhundert später lässt sich in Frankreich ein Sinneswandel feststellen. Zahlreiche Gemeinden, zunächst an den Stränden der Normandie, später auch am Ärmelkanal und am Atlantik, entdeckten die Bunker als „Erinnerungsorte“ mit touristischen Potential. Einige Sonderbauten der Wehrmacht in Nordfrankreich wurden offiziell zu „Historischen Monumenten“ erklärt: Die gewaltigen Raketen-Bunker in Helfaut, Mimoyecques und  Éperlecques sind heute gut besuchte Museen. Darüber hinaus entstanden auch in kleineren Bunkern des Atlantikwalls mehrere Museen (Ouistreham, Audinghen, Plouharnel, Arcachon), und zahlreiche Geschichtsvereine veranstalten regelmäßig Führungen auf lokaler Ebene. Weitere aktuelle Beispiele sind die Umwandlung der U-Bootbunker, in Bordeaux zu einem Kulturzentrum, in Lorient zu einem Museum der Hochseeregatta, in Saint-Nazaire zu einem Museum der Kreuzschifffahrt, in La Rochelle zu einer Solarfabrik und in Marseille in ein Data Center. Darüber hinaus dienen zahlreiche Bunker auch verschiedenen privaten Zwecken (Diskotheken, Tauchclubs, Garagen, Weinkeller, Wohnhäuser), und Bauarbeiten fördern oft vergessene Bunker ans Tageslicht, zuletzt 2015 unter dem Rathaus der Stadt Arcachon. 2015 initiierte schließlich die Regionale Direktion für kulturelle Angelegenheiten (DRAC) ein Forschungsprogramm, das sich mit den historischen, archäologischen und baudenkmalischen Aspekten des Atlantikwalls in Frankreich beschäftigt. Und auf internationaler Ebene fördert die Europäische Union seit 2017 das Projekt „Atlantikwall Europe (AWE)“, ein netzwerkbildendes Projekt mit Partnern aus den sieben Atlantikwall-Ländern, die seit 2018 einen jährlichen „Europäischen Bunkertag“ organisieren. 80 Jahre nach Kriegsende haben die Bunker des Atlantikwalls letztendlich ihren Platz im nationalen Erbe Frankreichs gefunden.

ZEITTAFEL

  • 5. Juli 1933 Fritz Todt wird Generalinspektor für das deutsche Straßenwesen
  • 23. September 1933 Hitler beauftragt Fritz Todt mit dem Bau der Reichsautobahnen
  • 28. Mai 1938 Hitler beauftragt Fritz Todt mit dem Bau des « Westwalls »
  • Mai 1938 Fritz Todt gründet die Organisation Todt
  • Dezember 1938 Fritz Todt wird Generalbevollmächtigter für die Bauwirtschaft
  • März 1940 Fritz Todt wird Reichsminister für Bewaffnung und Munition
  • April 1940 Deutsche Besetzung Dänemarks und Norwegens
  • Juni 1940 Deutsche Besetzung der Niederlande, Belgiens und Frankreichs
  • November 1940 Baubeginn der U-Bootbunker in Frankreich 
  • 15. Februar 1941 Befehl zur Sicherung der Küsten gegen einen englischen Angriff 
  • 4. März 1941 Englisches Kommando auf den Lofoten-Inseln (Norwegen) 
  • 26. März 1941 Kampfanweisung für die Verteidigung Norwegens 
  • 18. Oktober 1941 Befehl zum Ausbau der Kanalinseln
  • 23. Oktober 1941 Hitler erwägt einen Ausbau der Küsten von Nordfinnland bis Südfrankreich
  • 14. Dezember 1941 Hitler-Befehl zum Bau eines „neuen Westwalls“
  • 8. Februar 1942 Albert Speer wird Todts Nachfolger
  • 28. Februar 1942 Englisches Kommando in Bruneval (Normandie)
  • 23. März 1942 Führerweisung Nr. 40 über die Befehlsbefugnisse an den Küsten
  • 28. März  1942 Englisches Kommando in Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)
  • 5. April 1942 Alliierter Landungsversuch in Bayonne (Landes)
  • 13. August 1942 Konferenz zum « Atlantik-Wall » 
  • 19. August 1942 Alliierter Landungsversuch in Dieppe (Normandie)
  • 29. September 1942  Hitlers Rede zum „Atlantikwall“  
  • 8. November 1942 Alliierte Landung in Nordafrika
  • 16. Februar 1943 Einführung des Arbeitsdienstes (STO) in Frankreich
  • 9. Juli 1943 Alliierte Landung auf Sizilien 
  • November 1943 Hitler beauftragt Rommel mit der Inspektion des „Atlantikwalls“
  • 4. Februar 1944 Hitler erklärt Hafenstädte des Atlantikwalls zu „Festungen“ 
  • 6. Juni 1944 Alliierte Landung in der Normandie
  • 27. Juni 1944 Kapitulation der « Festung » Cherbourg
  • 7. August 1944 Beginn der « Schlacht um Brest »
  • 15. August 1944 Alliierte Landung in der Provence
  • 17. August 1944 Kapitulation der « Festung » Saint-Malo
  • 12. September 1944 Kapitulation der „Festung“ Le Havre
  • 19. September 1944 Kapitulation der « Festung » Brest
  • 23. September 1944 Kapitulation der „Festung“ Boulogne
  • 30. September 1944 Kapitulation der „Festung“ Calais
  • 16. Oktober 1944 Befehl zum Ausbau der Küsten Dänemarks und des Deutschen Reichs 
  • 5. Januar 1945 Alliierte Bombardierung der Stadt Royan (442 zivile Tote)
  • 17. April 1945 Kapitulation der „Festung“ Gironde-Nord
  • 20. April 1945 Kapitulation der „Festung“ Gironde-Süd
  • 8. Mai 1945 Kapitulation des Deutschen Reiches
  • 9. Mai 1945  Kapitulation der « Festungen » Dunkerque, La Rochelle und Kanalinseln
  • 10. Mai 1945 Kapitulation der « Festung » Lorient
  • 11. Mai 1945 Kapitulation der « Festung » Saint-Nazaire